NeWestMuseum
Musée d’art moderne occidental

 Les visiteurs du Musée des Beaux-Arts Pouchkine et du Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, admirant des chefs-d’œuvres impressionnistes de Gauguin, Matisse et Picasso, ne réfléchissent pas souvent à la provenance de cettes collections merveilleuses et ne savent pas qu’auparavant elles constituaient une unité entière.     Un musée des beaux-arts admirable existait à Moscou en 1923-1948 – le musée d’Art Moderne était le premier et unique au pays qui accumulait, conservait et étudiait l’art contemporain ouest-européen et américain du XIX aux années 30 du XX. Il était intitulé Le Musée national d’Art Moderne Occidental (MNAMO). Sa collection a unifié deux grandes collections moscovites d’art moderne et contemporain ouest-européen, surtout des œuvres impressionnistes et post-impressionnistes, acquises à la fin du XIXe - début du XXe. Ainsi Le Musée national d’Art Moderne Occidental est devenu le premier musée d`art moderne dans le monde, dépassant le fameux musée d`art modern à New York de cinq ans.   La situation exceptionnelle consiste au fait que Schukine et Morozov s’étaient intéressés aux tableaux des impressionnistes Cézanne, Van Gogh, Gauguin, Matisse et le jeune Picasso plus tôt que des musées français et musées étrangers ont apprécié cet art et commencé l’acheter – les collectionneurs devancent souvent les musées.   Les collectionneurs russes ont réussi ainsi à apporter en Russie les œuvres les plus particulières de peintres renommés. “(...) Aucun des musées, aucunes des galeries privées, sauf peut-être La Fondation Barnes à Philadelfie, ne donne pas une image si diverse et riche de développement de la peinture française depuis 50 ans, - le directuer du musée Boris Ternovets a écrit en 1933, - L’importance du musée consiste non seulement à la richesse de sa collection mais à son haut niveau; la plupart des grands peintres du 19e et 20e siècles, tels que Monet, Renoire, Gauguin, Cézanne, Van Gogh, Matisse, Picasso, Derain et autres sont présentés au musée par leurs tableux de premier ordre et parfoi même par des tableaux centrals de leurs œuvres; de là, cet éclat et cette concentration des impressions qui saisit le visiteur et le tient en haleine esthétique qui ne faiblit pas”. L’influance des œuvres du Musée national d’Art Moderne Occidental sur le développement créatif des peintres soviétiques était grande – beaucoup considéraient le musée comme leur école professionelle. Ceux qui étaient aînés ont vu beaucoup de tableaux chez Schukine qui a ouvert sa collection au grand public avant de la Révolution. Le musée était célèbre à l’étranger ainsi que les collections de Schukine et Morozov étaient célèbres avant la Première Guerre mondiale, c’est pourquoi le musée était visité par des étrangers qui arrivaient à l’Union soviétique.

Afin que justifier son nom le Musée national d’Art Moderne Occidental devait se développer et compléter ses collections, être au courant des nouveaux phénomènes d’art européen et américain, cependant les grandes acquisitions annuelles de Schukine et Morozov sont devenus impossibles pour  le musée d’Etat: c’était le temps de faim et manque de devises. Tout ce qui reste à faire au musée c’est de compléter ses collections par des tableaux et sculptures qui provenaient des collections privées nationalisées pendant la Révolution, dans lesquelles on rencontre des œuvres considérables, par des achats aux expositions, grâce aux présents, et recevant des peintures et graphiques de peintres contemporains européens en échange de tableax de peintres soviétiques.

Pendant la Seconde Guerre mondiale la collection a été évacuée à Novossibirsk. Elle n’était pas reconstituée depuis le retour à Moscou en 1944.   En 1946 après les événement politiques mondiales le temps du rideau de fer a commencé, peu de temps après la lutte contre le cosmopolitisme s’est echauffée à l’Union soviétique. La question du Musée national d’Art Moderne Occidental a été discuté à haut niveau - il a été liquidé à la suite de la décision de l'URSS 6.III.1948, № 672. La collection qui a été caractérisé comme "une collection exceptionnelle de grands maîtres", qui " grâce à sa grande valeur artistique est d'importance nationale dans le cas de l'enseignement public" est déclaré comme socialement nuisible et dangereuse dans le décret de 1918.

Ainsi Moscou a perdu le musée, dont la collection célèbre est né dans son environnement culturel et le musée qui était unique non seulement dans la Russie. C’est un seul fait dans l’histoire des musées d’art soviétiques. Aujourd'hui Essenine, et Chostakovitch, Akhmatova et beaucoup d'autres de la "liste noire", y compris l'art d'avant-garde russe depuis longtemps étaient rétablis dans leurs droits. Il est temps de se souvenir du Musée national d’Art Moderne Occidental et son destin dramatique et essayer de comprendre comment et pourquoi il a été liquidé pendant le régime totalitaire en URSS Le Musée doit être retiré de l'oubli et enfin réhabilité.

Documentary film about 
The State Museum of the Modern Western Art (1918 - 1948)

Interview with Irina Antonova, President of The Pushkin State Museum of Fine Arts:

Interview with Mikhail Piotrovskiy, Director of The State Hermitage Museum: