Pastorales tahitiennes
1892
Huile sur toile. 86 х 112.5 cm
Le musée de l’Ermitage
Pastorales tahitiennes 1893 Paul Gauguin
Provenance
Depuis 1893, la galerie de Durand-Ruel, Paris ;18 février 1895 l`exposition et la vente de Paul Gauguin à l\'Hôtel Drouot; collection privée, Paris; Galerie Bernheim-Jeune; Galerie Ambroise Vollard; à partir d`avril 1908 collection de I.A. Morozov (acheté à Vollard pour 10 000 francs).
Inv.: 9119
Inv. GMNZI: 297
Deux jeunes Tahitiennes dans un cadre nature luxuriante tropical, du point de vue de sujet, sont reliés par Paul Gauguin d`une manière inhabituelle. Une, passant de la rivière et la tenant la lessive, s`arrête et écoute la mélodie jouée à la flute par une autre fille. Il y a là encore un personnage — un chien qui semblait également être transpercé au son de la musique. On pourrait penser qu'une telle manière inattendue l'artiste a eu recours à l'utilisation du motif orphique: l`antique Orphée charmait avec sa musique les gens ainsi que les animaux. Dans le même temps, il est évident ici les réalités de la vie tahitienne, la religion native: il semble que ce n`est pas par hasard que les filles portent les robes blanches — à Tahiti pendant le temps de Gauguin c`était encore la couleur de deuil. Il n`est pas évident la présence claire sur l'image du récipient avec de grands signes totémiques noirs — une sorte d'amphores, sans aucun rapport avec l'Antiquité. Les personages du tableau “Pastorales” s`harmonisent avec le paysage de conte de fées avec d'énormes lys blancs et des magnolias roses, avec des réflexions étonnamment colorés sur l'eau, à la frontière de l'abstraction.
"Je viens de terminer trois tableaux — écrit Paul Gauguin à Tahiti en Décembre 1892. — Ils me semblent les meilleurs, et, puisque dans quelques jours – c'est le 1 Janvier, je datent l'un d'eux, le meilleur de 1893. Par exception, je lui ai donné un nom français " Pastorales tahitiennes» parce que je n'ai pas trouvé les mots appropriés dans la langue de kanak. Je ne sais pas pourquoi (tout est couvert de vert pur de Véronèse et même de vermillon), il me semble que c'est une vieille peinture hollandaise ou une tapisseries anciennes. A quoi l'attribuer ? Cependant, il me semble, tous mes tableaux manquent decouleur ".
Dans les “Pastorales tahitiennes "le theme de la musique Maoris trouve sa suite, ce qui est développé dans les travaux, exécutés un peu plus tôt: «Matamua (Dans les vieux jours)» (1892, Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid), «Arearea I (Amusement)" (1892, Musée d'Orsay, Paris) et «Arearea II» (1892, Musée des Beaux-Arts, Houston).
Поль Гоген
Mata Mua (В прежние времена)
1892
Холст, масло. 91×69
Музей Тиссен-Борнемисса, Мадрид
Поль Гоген
Arearea (Забавы) I
1892
Холст, масло. 75×94
Музей Орсэ, Париж
Поль Гоген
Arearea (Забавы) II
1892
Ткань, гуашь и акварель. 85,1 x 57,2
Музей изобразительных искусств, Хьюстон
Dans ces compositions, on voit deux Tahitiennes assises — l'une joue de la flûte, l'autres écoute, et pourtant dans les deux premières compositions, elles sont assises près d'un grand arbre — un détail qui n'est pas dépourvu de sens symbolique pour Gauguin.
Ce qui est surtout proche du tableau "Pastorales tahitiennes" du Musée d'Orsay, qui peut être considéré comme une version plus petite: c'est qu'elle représente le gros fond de paysage.
Le tableau d'Hermitage était, probablement, précédé par l'aquarelle "Scène de Tahiti" (1891-1892, Galerie Tilska, Stockholm), qui a conservé encore une affinité significative à la nature et n'a pas encore subi de stylisation. Il peut être considéré comme une esquisse préliminaire de la peinture: Gauguin n'a pas représenté ici deux, mais trois Tahitiennes, occupant de différents endroits de composition avec plusieurs poses différentes.
Поль Гоген
Таитянская сцена
1891—1893
Бумага, акварель. 40Arearea (Забавы) I59
Тильская галерея, Стокгольм
1892
Sur la base de plusieurs compositions récentes Paul Gauguin réalise à la fin de l'année le tableau "Pastorales tahitiennes" (le nom contenait peut-être une note d'ironie cachée).
1893
Le tableau "Pastorales tahitiennes" est envoyé à Paris dans la Galerie de Durant-Ruel, où il est inclu dans l'exposition "Oeuvres récentes de Paul Gauguin".
1895
18 février 1895 à l'hôtel Druot (Paris) il a eu lieu l'exposition et la vente des tableaus de Paul Gauguin dont le tableau "Pastorales tahitiennes" fait partie.
1908
En avril 1908 dans la Galerie d'Ambroise Vollard, I.A.Morozov achète le tableau "Pastorales tahitiennes" pour 10 000 francs.
1918
Le tableau de Paul Gauguin "Pastorales tahitiennes" est nationalisé avec toute la collection de I.A.Morozov.
1919
Le tableau de Paul Gauguin "Pastorales tahitiennes" fait partie du Deuxième département (celui de Morozov) de MNZJ.
1926
Le tableau de Paul Gauguin "Pastorales tahitiennes" est présenté à l'exposition "Paul Goguin" (№ 10) avec tous les autres oeuvres du peintre de MNZJ-1 de MNZJ-2.
1928
Le tableau de Paul Gauguin "Pastorales tahitiennes" suite de la fusion de MNZJ-1 et MNZI-2 passe dans la collection de GMNZI situé dans l'hôtel particulier de I.A.Morozov.
1948
Le tableau de Paul Gauguin "Pastorales tahitiennes" suite de la fermeture de GMNZI passe à l'Hermitage d'Etat.
Paul Goguin (Поль Гоген)
1848, Paris, France — 1903, île de Hiva-Oa, îles de Marquises
1903
Le plus grand maîtres du post-impressionnisme, qui partage les idées du symbolisme; le créateur de la conception du synthétisme dans l'art, qui cherchait à combiner l'expérience artistique et spirituel de l'humanité. Les œuvres les plus célèbres sont créés en Polynésie française
Les années de l'enfance de Paul Gauguin (1849-1855) ont passé à Lima (Pérou). Il navigué en tant que matelot à travers les mers du Sud (1865-1871). S'étant établi en 1871 à Paris, il est entré au service d'un courtier en valeurs mobilières, mais tout son temps libre était consacré à l'art. Le rapprochement avec Edouard Manet, Edgar Degas, Auguste Renoir, Camille Pissarro l'a incité non seulement à se mettre à la position de l'impressionnisme, mais aussi de quitter le service à la Bourse (1883) et de se consacrer entièrement à l'art. Il était exposée à cinq expositions impressionnistes, de 1879 à 1886. À la fin de l'année 1888, il vivait avec Vincent Van Gogh à Arles, ayant refusé vers ce moment de l'impressionnisme, il s'est mis à développer un style «synthétique». En 1891, il est allé en Océanie (la première période tahitienne, 1891-1893). Après un court séjour à Paris, il est reparti encore une fois pour Tahiti (deuxième période tahitienne (1895-1901)), et en 1901 il s'est installé définitivement à l'île de Hiva Oa (Marquises).
Synthétisme, symbolisme
Paul Gauguin et ses disciples appelait ce genre de symbolisme qu'ils détenaient, le synthétisme, ce qui porte ce concept de la synthèse de mot grec (la syntèse des qualités dissemblables). L'idéologue du synthétisme Albert Aurier a affirmé en 1891 que l'œuvre d'art doit être une expression d'idées, et avec l'utilisation synthétique des formes et des signes et en même temps du subjectif et du décoratif.
Image: Filles vêtues de blancs
L'image d'une robe blanche, très répandue au début du symbolisme (Puvis de Chavannes, James Whistler et aut.) comme l'image la plus claire de la pureté féminine dès les premiers temps, est soutenue dans les "Pastorales tahitiennes" de Paul Gauguin par les images des lys - une autre image traditionnelle d'innocence. (Peut-être Gauguin a implicité en blanc des robes la tradition tahitienne de deuil, mais maintenant on ne peut que le deviner par des experts des cultures océaniennes.)
Ce sont leslys mis au centre du tableau qui imposent la base du mode général de la composition.Le repos fascinant du paradis tahitien bercé par les sons de la flûte, est soutenu à la fois par la prévalence des contours flex souples et la tonalité générale solennelle. Introduisant les couleurs pures, le peintre évitait intuitivement des oppositions des couleurs vives et ne permettait pas de contact de bleu et de rouge, de jaune et de cerise foncé. Des couleurs propres et légèrement étouffés, les contours et le rythme mélodieux transmetent quelque chose pour laquelle Gauguin est allé en Océanie - acceptation de la vie humaine et celle de la végétation, une alliance forte entre l'homme et la nature, bien que la civilisation d'où le peintre s'était échappait, l'ait déjà atteint, et cette union incarné par le peintre ne reflètait pas la réalité, mais un rêve.
Le tableau "Dans les temps anciens", dont le nom fait référence à la réflexion des anciennes traditions de Tahiti, estpeint par Gauguin un peu plus tôt des "Pastorales tahitiennes", et ils ont beaucoup de commun, à commencer par l'arbre sacré, qui est devenu l'axe de la composition, et les deux filles en blanc, dont une joue de la flûte et une autre est assise, écoutant la mélodie. Dans le tableau "Dans les temps anciens" (ainsi que dans «Arearea (Amusement)" du Musée d'Orsay) en arrière-plan on voit deux autres Tahitiennes qui dansent devant l'idole, mais en finale finale, celle de l'Hermitage, Gauguin a abandonné ce motif et a refusé de références d'éthnographie.
Technique: Décorativisme souligné
Le pittoresque forcé de chaque tache de couleur — vert, rouge, jaune, etc. —. dans le " Pastorales tahitiennes " est telle que la conception globale de la composition picturale plane devient semblable à celle des vitraux, et la couleur devient plus indépendante, sans correspondre tout à fait avec la nature. À cet égard, les taches de couleur sont particulièrement éloquents signifiant les reflets de l'eau.
Peintre norvégien, maître du symbolisme et le prédécesseur de l'expressionnisme. Même lors de son premier voyage à Paris (1885) , il a été influencé par les impressionnistes, et après 1890 — par Paul Gauguin et Vincent van Gogh.
Peintre Suisse,vers 1890 il a passé de naturalisme au symbolisme, qui se istinguait par la simplificatioin des formes et la planéité.
Le gouverneur de Tahiti, qui traitait Paul Gauguin avec antipathie. En février 1892 il a refusé à le prendre au service civil, et au mois de juin — il a refuse d'aider le peintre à revenir en France.
Poète et critique français. Deux de ses études dans «Mercure de France», dédiée à Vincent Van Gogh (janvier 1890, le premier numéro de la revue, qui est devenu le porte-parole du symbolisme) et à Paul Gauguin (1891) ont identifié pour la première fois l'importance considérable de ces deux peintres.